Question posée en Conseil Municipal du jeudi 15 Décembre
Dans le quartier du Château Blanc vivent plus de 200 wasquehaliens. Aussi, plus de 20 entreprises y sont implantées avec de nombreux travailleurs.
Nous sommes interpellés par des habitants qui rencontrent des difficultés à se rendre en vélo dans ce quartier mais aussi à tout simplement sortir du quartier à pied pour se rendre dans la ville.
En effet, il s’agit d’un quartier dit « enclavé » où la circulation n’a pas été réellement pensé pour les piétons et les vélos et encore moins pour les enfants. Ils sont contraints soit de passer derrière le parking du grand Carrefour puis d’emprunter deux grands ronds points mal adaptés aux mobilités douces, soit de repasser après un long détour du côté cyclable du canal. Ce détour se fait en empruntant un segment qui n’est pas à double sens (et régulièrement en travaux) ainsi que la zone commerciale d’Europe qui, elle aussi, est mal adaptée aux cyclistes.
Nous pensons que cette situation n’est pas une fatalité et que nous pourrions ensemble trouver des solutions pour permettre aux habitants et aux travailleurs de rejoindre le centre de Wasquehal tranquillement à pied ou en vélo. Nous pourrions imaginer une nouvelle passerelle qui relierait le quartier du Château Blanc au chemin de Halage ou bien encore imaginer une remise en état d’un sentier passant sous l’autoroute et menant à la ferme Dehaudt. Peut-être même y aurait-il d’autres solutions à envisager.
Question pour Mme Le Maire ainsi que M. l’Adjoint au Développement Durable : Nous vous proposons la mise en place d’un groupe de travail mobilités douces pour désenclaver le quartier du Château Blanc. Y êtes-vous favorables ?
Réponse de Mme Le Maire
Oui, le secteur du Château Blanc est un secteur enclavé.
Il y a eu des bureaux qui ont commencé à pousser, puis des appartements dans les années 2000. Ce n’est pas un développement municipal mais bien un développement privé qui a bénéficié à des propriétaires privés.
Et, si je vous suis, maintenant, il faudrait que le public aille compenser les défauts de conception de la zone.
Sachez que lorsqu’il s’agit de sécuriser la zone, ces nombreux propriétaires privés n’arrivent pas à se mettre d’accord. Alors vous imaginez que pour tout aménagement supplémentaire, cela devrait se faire à la demande et avec l’accord des propriétaires de la copropriété.
Sachez aussi, et c’est une évidence, que nombre d’entre eux choisisse ce secteur précisément pour son enclavement, qui limite la circulation.
Alors, je veux bien créer un groupe de travail mais ce sera pour vous expliquez que si les propriétaires ne font pas la demande, nous n’allons pas décider pour eux de construire une passerelle chez eux.
Notre point de vue
La situation n’est évidemment pas simple et doit réunir plusieurs propriétaires. Est-ce pour autant une peine perdue ? Nous ne pensons pas du tout ! Les propriétaires des bureaux, des entreprises, des logements ont aussi intérêt à rendre leur secteur accessible facilement en vélo et à pied. Il s’agit d’une plus-value non négligeable pour les usagers : bon pour les économies, bon pour le climat, bon pour la santé, bon pour les ballades. Que demander de plus ?
Il fût un temps (en 2020) où Mme Le Maire souhaitait que le vélo soit roi dans la commune. Force est de constater que ses ambitions ont été revues à la baisse alors qu’un plan vélo de 100 millions d’euros a été adopté par la MEL l’an passé. La municipalité peut et doit être une précurseure pour agir en faveur du vélo mais aussi de la marche. Un courrier adressé aux propriétaires locaux d’entreprises et de logements serait déjà un premier pas pour leur expliquer les possibilités d’aménagement et d’action.