Plan Climat de la MEL

La MEL a établi en 2018 un diagnostic de son territoire sur :

  • la vulnérabilité du territoire au changement climatique
  • la situation énergétique du territoire
  • la production d’énergie renouvelable
  • le bilan des émissions de gaz à effet de serre
  • le bilan de la qualité de l’air

Ci-dessous, les principales conclusions.

Vulnérabilité au changement climatique

A l’horizon 2050, il faut s’attendre à :

  • entre deux semaines et un mois en plus de vagues de chaleur l’été
  • Entre 3 et 6 nuits tropicales par an
  • une forte augmentation des besoins de climatisation
  • entre une semaine et trois semaines en moins de jours de gel
  • une baisse des besoins énergétiques l’hiver
  • des étés plus secs et des hivers plus pluvieux
  • plus de précipitations intenses en automne
  • une sécheresse en légère hausse

Les risques principaux sont :

  • des inondations
  • un problème d’équilibre de la ressoure en eau (manque d’eau potable)
  • une fragilisation des sols et des constructions du fait d’une humidité qui varie plus
  • plus de périodes de canicule pour les personnes fragiles
  • une augmentation de la pollution atmosphérique du fait de températures plus élevées (notamment en été)
  • un développement potentielle des allergies liées au pollen
  • une fragilisation de la biodiversité du fait de l’assèchement des zones humides, de la baisse des débits des rivières et de la modification des milieux aquatiques par l’ensolleillement accru
  • la remontée d’espèces vers le Nord avec la disparition de certains écosystèmes
  • une modification des cycles de vie des espèces aux conséquences inconnues
  • le développement de parasites
  • une augmentation des rendements agricoles à court et moyen terme mais une agriculture plus vulnérable (sécheresse, baisse de la qualité de l’eau) sur le long terme

Energie

La consommation énergétique de la MEL provient du secteur résidentiel (chauffage, électricité pour 32%), du secteur des transports (24%), de l’industrie (24%) et enfin du secteur des services (20%).

Dans le secteur résidentiel, le gaz représente 60% de la consommation d’énergie. L’électricité en représente 25%.

Dans les services, c’est l’électricité qui représente la part la plus importante d’énergie consommée.

Dans l’industrie, la moitié de l’énergie provient du gaz et de l’électricité, et l’autre moitié du fioul et du charbon.

L’essence et le gazole représente 96% des consommations du secteur des transports.

Energies renouvelables

Quatre filières ont été identifiées comme méritant un intérêt particulier sur le territoire : filière solaire (chaleur et électricité), filière bois énergie, la géothermie, la récupération de chaleur des incinérateurs, des eaux usées, des data-centers de l’entreprise OVH mais aussi d’autres entreprises industrielles

A Wasquehal, le centre présente plusieurs bâtiments tertiaires dont le chauffage pourrait être envisagé au bois. De même, une bonne moitié de Wasquehal a un fort potentiel géothermique ainsi que quelques zones avec une densité de bâtiments intéressants pour les chauffer et les refroidir via la géothermie.

Une entreprise sur Wasquehal a un potentiel intéressant pour la valorisation de chaleur (Lille Healthcare). Plusieurs zones ont un potentiel intéressant pour la récupération de chaleur des eaux usées.

Gaz à effet de serre

Les émissions de gaz à effet de serre liées à la consommation des habitants de la métropole se répartissent de la manière suivante :

  • Environ 1/3 d’émissions directes sur le territoire
  • Environ 2/3 d’émissions liées aux importations (donc des émissions en dehors du territoire mais nécessaires pour la consommation des habitants)

Le premier secteur d’émission est celui des biens de consommation (37%), suivi par l’alimentation (19%), les services (15%), les déplacements (13%), le secteur résidentiel (13%) et les travaux (3%).

Le transport de marchandises est le poste prépondérant dans les émissions des biens de consommation. Il y aussi les émissions liées aux produits chimiques, aux plastiques, aux produits électroniques, aux appareils ménagers et à l’acier.

La capacité de stockage des arbres et forêts de la métropole est d’environ 20000 tonnes de CO2 par an. Ce stockage est annulé par l’artificialisation des terres. Les émissions de tous les habitants de la métropole s’élèvent à environ 13 millions de tonnes de CO2. Les arbres de la métropole n’absorberaient aujourd’hui que 0,2% des émissions des habitants.

Qualité de l’air

Plus de 4000 habitants sur la métropole sont exposées à des niveaux de pollution dépassant les valeurs limites réglementaires.

Plus de 90% des habitants de la MEL vivent dans une zone de dépassement des seuils de l’OMS pour les particules fines PM10. Cette pollution est liée au trafic routier mais aussi au chauffage des maisons, immeubles, entreprises et commerces.