En ce mois d’octobre, Mme Le Maire a annoncé pour les cantines scolaires “Du bon, du bio, du beau et du circuit court dans les assiettes”, voir même des “produits bien de chez nous”, “telles sont les exigences de la Ville”. Rien que ça !
De telles promesses devraient nous réjouir, nous qui avons proposé pendant la campagne 50% de produits biologiques à la cantine et 80% de produits locaux, notamment en développant une ferme maraîchère municipale mais aussi des plats fait-maison pour maîtriser les prix et favoriser l’emploi local.
Seulement voilà, les “exigences de la Ville” ne sont en fait qu’une mise en conformité avec la loi EGalim qui impose 20% de produits biologiques ainsi qu’un repas végétarien hebdomadaire dans la restauration collective. En réalité donc, les exigences de Mme Le Maire en matière de transition écologique se limitent à faire le minimum requis… voir moins que le minimum. La même loi EGalim impose 50% de produits de qualité et durables. Si Mme Le Maire évoque le partenariat avec “Saveurs en ‘Or”, qu’en est-il de la proportion réelle dans l’assiette ? Qu’entend Mme Le Maire par “favoriser le circuit court” ? Ce ne sont pas des mots que les écoliers vont manger… “Etre pleinement responsable quant à l’éducation culinaire des enfants” nécessite beaucoup plus d’engagements que cela.
Enfin, quand on regarde dans le détails, plusieurs éléments interpellent :
- En cette première période scolaire, sommes-nous vraiment à 20% de produits biologiques en valeur (en euros) dans les menus ? Si on constate bien un produit biologique par jour dans les menus (contre environ 1 par semaine avec le précédent prestataire), le doute subsiste quant à la valeur réelle en euros de ces produits (le 20% de la loi correspond bien à 20% du prix total du repas en euros et non pas 20% des aliments)
- Pourquoi aucun produit biologique dans les goûters des enfants ?
- Les produits biologiques sont-ils tous des produits fabriqués loin d’ici ? En effet, aucun produit bio n’est local… où est la logique d’ensemble ?
- Pourquoi aucune annonce concernant la collation des élèves de maternelle ? Les circuits courts et le biologique n’ont-ils pas de sens dans ce cas là ?
- Enfin, le nouveau prestataire a ses cuisines à Libercourt (à 30 km d’ici) alors que l’ancien était situé juste à côté du Carrefour Wasquehal. Mme Le Maire et ses équipes ont-ils évalué les conséquences sur les transports ? D’une manière générale, les émissions de gaz à effet de serre étaient-elles un critère pour choisir le nouveau prestataire ?
Notre groupe Faisons Wasquehal Ensemble sera combattif en Conseil Municipal pour convaincre enfin la majorité qu’il est possible de faire autrement comme l’ont fait Cuincy dans le Douaisis ou Grande-Synthe dans le Dunkerquois ou encore pour démontrer que même avec le même prestataire, rien n’empêche d’être “exigeant” pour de vrai et de demander deux produits biologiques par jour comme l’a fait Loos-En-Gohelle située près de Lens.