Inquiétudes sur la suppression de services de la Mairie

Question posée au conseil municipal de Juillet 2022

Nous sommes inquiets pour le personnel de la Mairie de Wasquehal et par voie de conséquence pour les services rendus aux habitants. En effet, plusieurs témoignages nous font part d’une désorganisation de plusieurs services de la Mairie qui entraîne une forte insécurité pour les agents municipaux.
Nombreux sont ceux qui ne savent pas s’ils vont garder leur poste dans les prochains mois. Cela entraîne une peur et une souffrance dont nous tenions à vous faire part.

L’abandon brutal en décembre dernier du service municipal d’aide à domicile n’a pas rassuré le personnel. Il y a maintenant de très fortes inquiétudes sur le service d’entretien des bâtiments municipaux, sur le service d’entretien des espaces verts mais aussi au sein du service animation.

Très concrètement, depuis 2019, les contrats de sous-traitance générale ont augmenté de 70 %. Dans le budget 2022, les frais privés de nettoyage des locaux sont passés de 0 à 141 000 €, soit l’équivalent d’environ 6 salariés.
La réduction continue et concertée des effectifs titulaires de la mairie est une réalité. Cela a des conséquences sur la santé mentale des agents qui sont en situation d’insécurité mais aussi et bien sûr sur la qualité des services publics rendus. En effet, lorsque le climat n’est pas au beau fixe au sein de la municipalité, il est à craindre des arrêts maladie plus fréquents, des démissions plus fréquentes, des difficultés de recrutement et des projets qui n’aboutissent pas.

Il est indispensable de savoir inscrire la politique des ressources humaines dans la durée afin de conserver et d’attirer les meilleurs talents. C’est vrai dans tous les services, que ce soit dans les services d’entretien des bâtiments, d’entretien des espaces verts ou bien encore dans les services d’animations.

Question : Quelles mesures comptez-vous prendre pour faire de la Mairie de Wasquehal un employeur irréprochable au service de ses habitants ?

Réponse de Mme Ducret

2011, rapport de la chambre régionale des comptes : alerte sur la situation catastrophique des comptes de Wasquehal. 2014 : 18,6 millions d’euros de masse salariale à la ville et 2,4 à la Petite Enfance, soit 21 millions contre 18,5 aujourd’hui.

Je rappelle que pendant cette période, nous avons mis en place des tickets restaurants et le passage au 1607 heures. Si nous étions restés sur cette lancée en termes d’effectifs, nous serions probablement à 24 millions d’euros aujourd’hui. Le personnel municipal, qui représente encore 59% de notre fonctionnement, serait alors à 77% de notre fonctionnement. Mais à ce moment là, on aurait dû mettre la clef sous la porte.

Alors oui, nous n’avons pas remplacé les départs et nous continuons à ne pas remplacer les départs.

Nous continuons aussi à toujours faire mieux, avec moins, malgré les baisses de dotation de l’état et la crise des matières premières et de l’énergie que nous subissons. Alors quand vous dites : “nombreux sont ceux, plusieurs témoignages”, c’est imprécis. Vous pourrez toujours trouver une personne mécontente mais le dialogue social se fait avec les représentants syndicaux élus par les agents. Il se fait dans de très bonnes conditions. C’est facile de faire des généralités sur des “on dit”. Il y a des changements, il y a des évolutions, et ils sont nécessaires.

On continuera de ne pas remplacer les départs en retraite, toujours faire mieux avec moins. Je le rappelle encore, nous sommes dans une démarche de négociation avec les représentants syndicaux, qui a aussi mené à l’instauration de nouvelles primes, de meilleurs équipements, l’arrivée des tickets restaurants, et des augmentations de salaire pour les agents.

Notre point de vue

La fermeture brutale du service d’aide à la personne est réelle. Ce n’est pas des “on dit”.

Les témoignages anonymes reçus ne sont pas des “on dit” mais des témoignages réels. Nous n’allons pas révéler les noms des agents concernés. Notre rôle n’est pas de se substituer aux syndicats. Il s’agit de poser des questions sur le management en place car il interroge.

Le non remplacement systématique des départs, l’embauche de personnels précaires contractuels ou encore la sous-traitance à marche forcée n’est pas nécessairement un bon signe pour la qualité des services publics rendus, loin de là.

Question posée à 3 heures 10 minutes sur cette vidéo